- filmer
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• 1908; de film1 ♦ Enregistrer (des vues) sur un film cinématographique; par ext. sur un support magnétique. Filmer une scène en studio, en extérieur. ⇒ tourner. Filmer un enfant avec une caméra d'amateur, un caméscope. — Absolt « des caméras cachées qui filmaient tout le temps » (Le Clézio). — Théâtre, opéra filmé.Synonymes :- tourner● filmer verbe transitif (de film) Enduire d'un film protecteur.filmerv. tr. Enregistrer sur film. Filmer une scène, une manifestation.⇒FILMER, verbe trans.Enregistrer (des vues) sur film cinématographique. Synon. tourner, cinématographier (rare). Mais on va plus loin encore en prétendant filmer des pièces de Molière telles qu'on les joue à la Comédie-Française (Arts et litt., 1936, p. 3404) :• Jean Dreville qui vient à peine de filmer « son péché capital » La Paroisse, entreprend, à Billancourt, une production franco-helvétique en deux versions : La Fille au fouet...Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 6, col. 4.Rem. Lar. 20e, ROB. et Lar. Lang. fr. enregistrent aussi le sens ,,enduire d'une pellicule protectrice de collodion ou de celluloïd`` (Lar. 20e). Filmer du liège.REM. 1. Filmé, ée, part. passé adj. Enregistré sur film cinématographique. Le théâtre filmé. — Cette utilisation, fort légitime d'ailleurs, de la pellicule parlante — qui remplace les anciennes « tournées » trop souvent composées de comédiens de second ordre et d'une mise en scène médiocre — rend à l'art dramatique les plus précieux services (Arts et litt., 1935, p. 7806). La firme Éclair après le succès de ses Nick Carter, s'était spécialisée dans le roman-feuilleton filmé (SADOUL, Cin. des orig. à nos jours, 1949, p. 80). 2. Filmage, subst. masc. Opération consistant à filmer. Synon. tournage. Le filmage s'effectue dans les théâtres de prise de vues et dans les endroits réels choisis à cet effet (H. Diamant-Berger ds Le Cin., 1919, p. 81). 3. Filmathèque, filmothèque, subst. fém. Collection de films et de microfilms, conservés dans un local particulier et destinés à la consultation; p. méton. lieu où sont conservés ces films. Des centres de transit placés entre les studios de montage et la filmathèque, entre la filmathèque et les cabines de programme (MATRAS, Radiodiff. et télév., 1958, p. 46). La seconde spécialement installée à l'entresol de la rue Colbert pour la filmothèque de sécurité (CAIN, Transform. B. N., 1959, p. 59). 4. Filmeur, subst. masc. Celui qui fixe les images sur la pellicule. Aussi, si le Conseil d'État reste ferme à sanctionner les entraves que la police peut apporter à la liberté d'industrie (en annulant par exemple une interdiction totale de la pratique des photo-filmeurs ambulants)... (BELORGEY, Gouvern. et admin. fr., 1967, p. 188). 5. Filmique, adj. Qui est relatif au film. Bande, structure filmique. Le fait filmique consiste à exprimer la vie, vie du monde ou de l'esprit, de l'imagination ou des êtres et des choses, par un système déterminé de combinaisons d'images (images visuelles : naturelles ou conventionnelles, et auditives sonores ou verbales)... (COHEN-SÉAT, Essai princ. philos. cin., 1946, p. 57). Emploi subst. La distinction du filmique et du cinématographique avait déjà permis de dissiper des confusions fâcheuses (Revue internat. Filmologie, n° 3-4, oct. 1948, p. 362). 6. Filmiquement, adv. Par l'art du cinéma. La différence principale porte sur le caractère présent, événementiel, actif aussi, de tout ce qui est filmiquement réalisable. (Souriau ds Revue internat. Filmologie, n° 11, Juill.-déc. 1952, p. 228). 7. Filmographie, subst. fém. a) ,,Liste de films classés selon un ordre préétabli`` (ROLLAND-COUL. 1969). Filmographie abrégée de Fritz Lang, établie d'après l'Index de Herman G. Weinberg publié par Sight and Sound (La Revue du Cin., série nouv., t. 1, n° 5, 1er févr., 1947, p. 25). b) ,,Catalogue des films réalisés par un metteur en scène, un producteur ou interprétés par un acteur`` (ROLLAND-COUL. 1969). Ces bureaux établissent des filmographies, catalogues, analyses filmiques, etc. (Hist. et ses méth., 1961, p. 1175). 8. Filmologie, subst. fém. Ensemble des études consacrées à la cinématographie sous tous ses aspects et à son influence (d'apr. PIÉRON 1973). Ce que notre titre propose d'entendre par filmologie serait une connaissance ordonnée, ayant pour objet deux catégories spécifiques de phénomènes, ou plutôt un ensemble de phénomènes spécifiques dont on verra qu'ils peuvent se diviser en deux groupes principaux : les faits filmiques et les faits cinématographiques (COHEN-SÉAT, Essai princ. philos. cin., 1946 p. 13).Prononc. :[filme], (je) filme [film]. Étymol. et Hist. 1908 (Ciné-J., 10 déc., 5/2 ds GIRAUD, p. 175). Dér. de film; dés. -er. Fréq. abs. littér. :6. Bbg. BONN. 1920, p. 180. — QUEM. DDL t. 13; t. 3 (s.v. filmographie); t. 4 (s.v. filmique); t. 9 (s.v. filmologie).filmer [filme] v. tr.ÉTYM. 1908; de film.❖1 Enregistrer (des vues) sur un film cinématographique (→ Mettre dans la boîte). || Filmer une scène en studio, en extérieur. ⇒ Tourner. || Filmer au ralenti. || Filmer un enfant avec une caméra d'amateur. — Au p. p. || Théâtre, opéra filmé.1 Marc (Allégret) tâche de filmer des scènes « documentaires » (…)Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 837.♦ (Le sujet désigne l'appareil) :2 C'était terrible de circuler au milieu des fantômes. La jeune fille regarda vers le plafond, pour apercevoir les orifices des caméras cachées qui filmaient tout le temps. Sur leurs écrans gris, les maudits maîtres devaient regarder les mouvements des insectes au sol, et les yeux électroniques devaient en calculer le nombre.J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 60.2 (1930). Techn. Enduire d'une pellicule protectrice (de collodion, celluloïd, etc.). — Au p. p. || Liège filmé.❖DÉR. Filmable, filmage, filmeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.